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La peur : cette émotion invisible qui façonne les décisions

4 Juin 25 | articles

La peur est une émotion universelle. Elle fait partie de l’expérience humaine autant que la joie, la colère ou la tristesse. Dans le monde professionnel, elle est souvent cachée, masquée par des postures, dissimulée derrière des processus ou rationalisée par des arguments logiques. Et pourtant, elle est là. En filigrane, dans chaque réunion, chaque décision, chaque silence.

Dans le contract management comme dans d’autres métiers à responsabilité, la peur peut devenir un facteur déterminant. Peur de se tromper. Peur de s’exposer. Peur de ne pas être légitime. Peur de ne pas être à la hauteur. Toutes ces peurs ne se disent pas toujours à voix haute, mais elles conditionnent des choix, figent des élans, entravent des prises de position.

La peur comme mécanisme de protection… ou de paralysie

Biologiquement, la peur est un signal d’alerte. Elle permet de se protéger, d’anticiper un danger. Mais lorsqu’elle prend trop de place, elle ne protège plus, elle freine. Elle empêche d’avancer, d’explorer, d’oser.

Cette peur s’invite dans de nombreuses situations : l’hésitation à prendre la parole, la difficulté à dire non, le besoin de tout maîtriser par écrit pour éviter l’imprévu d’une conversation. Elle s’exprime aussi dans les détours, les justifications excessives, ou encore dans l’évitement pur et simple de certaines actions pourtant essentielles.

Le vrai poids de la peur : ce qu’on ne fait pas

Ce qui pèse le plus, ce ne sont pas les échecs, mais les occasions manquées. Les rendez-vous que l’on n’a pas pris. Les projets que l’on n’a pas lancés. Les vérités que l’on n’a pas dites. La peur transforme des instants décisifs en regrets silencieux.

Et pourtant, dans la grande majorité des cas, lorsqu’on décide de dépasser cette peur, il ne se passe rien de grave. Une remarque, un regard, peut-être. Mais rarement le jugement massif qu’on avait imaginé. Ce décalage entre la peur anticipée et la réalité vécue est souvent libérateur.

Accepter la peur sans la laisser diriger

Il ne s’agit pas de nier la peur. Elle existe, elle persiste. La vraie question n’est pas « Comment ne plus avoir peur ? », mais « Comment avancer malgré elle ? ». La clé réside dans l’acceptation, la lucidité, et la capacité à agir malgré l’inconfort.

Cela demande un effort, une posture intérieure. Dire ce qui doit être dit, défendre une idée impopulaire, prendre une décision difficile… autant de situations où le courage consiste simplement à faire un pas malgré la tension intérieure.

Le contract manager face à la peur

Dans ce métier, les enjeux sont nombreux : juridiques, financiers, humains. La peur peut surgir à chaque instant : peur d’une erreur, d’un déséquilibre contractuel, d’un conflit avec un client ou une équipe projet. Pourtant, c’est précisément dans ces moments que la posture fait la différence.

Le contract manager qui agit avec clarté, en assumant ses décisions sans surjouer la certitude, inspire confiance. Celui qui ose poser des limites, interpeller, recadrer, devient un repère. Et cela, même en tremblant un peu.

Conclusion

La peur ne disparaît jamais vraiment. Mais elle n’a pas besoin d’être un frein. Elle peut être un indicateur, une invitation à la vigilance… à condition de ne pas en faire une excuse.

Ne pas laisser la peur décider à sa place, c’est peut-être l’une des formes les plus puissantes de liberté professionnelle. Et aussi l’une des plus discrètes.

Sofia HASSED
Senior Contract manager
SINERGIE – Agence de contract management

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